Dream Theater

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gato13
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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 14 novembre 2021, 09:51

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(2005)

"Octavarium" le bien nommé est le huitième album de Dream Theater. Après la déflagration sismique provoquée par "Train of Thought", le groupe sous l’ascendance grandissante de Mike Portnoy décide d’enregistrer un album varié aux multiples influences (passées ou modernes), aux tonalités pop/rock plus marquées sur des titres plus courts, façon de parler chez Dream Theater, qui se veulent plus accrocheurs. Bien leur en a pris car depuis le somptueux "Falling into Infinity", jamais la musique de Dream Theater n’avait été aussi accessible. Merveilleusement produit une fois encore par le tandem John Petrucci et Mike Portnoy, "Octavarium" s’ouvre avec la troisième partie de la "Twelve Step Suite" intitulée "The Root of all Evil" ("VI. Ready", "VII. Remove"). Efficace, puissant et comme ce sera le cas sur l’ensemble de cette immense suite musicale dédié à William Griffith Wilson "Bill W." co-fondateur des "Alcooliques Anonymes", des thèmes musicaux ramènent aux parties précédentes. Suite à cette entrée en matière réussie, "The Answer Lies Within" est une ballade dont le groupe a le secret. Toute en finesse et retenue, la chanson marque la première apparition de l’orchestre symphonique avec lequel les musiciens se sont associés pour enrichir trois compositions de l’album. S’ensuivent les excellentes et très pop "These Walls" et "I Walk Beside You". Deux titres très radiophoniques qui prouvent que Dream Theater sait aussi écrire des chansons accrocheuses. "Panic Attack" et sa rythmique tournoyante, puissante est certainement la chanson la plus nerveuse de l’album et se révèle être une pure merveille. Vient ensuite la géniale "Never Enough", chanson qui va heurter certains fans qui accuseront les membres du groupe de s’être vendu en écrivant ce titre où l’influence de Muse se fait sentir. Pire, certains iront même jusqu’à reprocher à Mike Portnoy d’admirer les trois premiers albums de la bande à Matthew Bellamy. Quelle belle preuve d’ouverture d’esprit ? À croire qu'une partie d’entre eux n’a pas compris que Dream Theater est un groupe de cinq musiciens talentueux aux goûts musicaux divers et que ces derniers ont toujours nourris, sans s’en cacher, leur musique de ces multiples influences. Retour de l’orchestre symphonique sur la poignante et majestueuse "Sacrified Sons". Longue pièce hantée par les évènements qui bouleversèrent New York et le monde entier le 11 septembre 2001 à classer parmi les plus belles réussites de l’album. La grandiose "Octavarium" clôt les débats en fanfare. D’une durée de vingt quatre minutes, le titre qui se veut un hommage sincère à tous les groupes pop et progressifs ayant influencé le groupe (Pink Floyd, Genesis, The Beatles, Camel, Kansas...) commence par une somptueuse intro floydienne, se poursuit en une suite ininterrompue de progressions toutes plus belles les unes que les autres avant une partie instrumentale virevoltante et effrénée. Pont scandé puis hurlé par un James LaBrie impérial avant un final en apothéose où l’extraordinaire John Petrucci, soutenu par l'orchestre symphonique, délivre un solo mélodique et stratosphérique dont il a le secret. Avec sa richesse mélodique, ses arrangements éblouissants et ce brin de folie créatrice qui l’habite, cette longue suite s’impose comme une référence, comme l’un des meilleurs titres du groupe et clôt en beauté un chapitre doré de sept albums fondamentaux consécutifs. "Octavarium" est un album somptueux et figure parmi mes préférés de Dream Theater. Il sera malheureusement, en ce qui me concerne, le dernier grand disque du groupe. Les albums suivants malgré leurs qualités et la présence de grands titres souffriront d’un manque de régularité, d’une certaine baisse d’inspiration, d’un manque de remise en question que n’avaient pas eu jusque là le groupe. En attendant la suite, ce huitième opus du Théâtre des Rêves est exceptionnel !!!

















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Re: Dream Theater

Message par Le Nobre » 14 novembre 2021, 14:07

Je n'aime pas du tout le premier titre, en revanche c'est je pense mon album préféré de Dream Theater. Moins bavard, pour sûr. Et Octavarium est la seule chanson en grand format que j'aime de bout en bout dans leur répertoire. Toute la première partie notamment est truffée de magnifiques mélodies, et le texte "I never wanted to become someone like him..." touche au coeur. Quant au vertige ascensionnel qui suit avec ce final très Yes/ Topographic et un John Petrucci inspiré comme jamais, c'est affaire de goût mais là je suis pris.
Pour le reste l'appel du pied aux fans de U2 (I Walk Beside You) et surtout de Muse sur plusieurs titres, s'il est extrêmement téléphoné, donne il faut le reconnaître de bons résultats. Cet album a du leur plaire à eux aussi car le suivant sonne presque comme une réplique, une contrefaçon, avec beaucoup moins de bonheur.

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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 03 décembre 2021, 15:47

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(2007)

Neuvième album studio, "Systematic Chaos" est à ce jour l'album du groupe le plus difficile à aborder et certainement le plus sombre. Et c'est aussi, en ce qui me concerne, celui qui contient le pire tracklisting de la discographie. En effet, en voulant éviter de commencer ou de terminer (comme pour "Octavarium") l'album par un titre de vingt cinq minutes, les musiciens décident d'ouvrir cet opus alambiqué par "In The Presence Of Enemies Pt.1" et de le clôturer par "In The Presence Of Enemies Pt.2". Cette faute de goût a pour résultat de casser la dynamique du titre et d'en atténuer toute la richesse. Incompréhensible ! Entre les deux, on a droit à l'accessible et mélodique "Forsaken", aux agressives et très indigestes "Constant Motion" et "The Dark Eternal Night", à l'excellente et sous influence Muse "Prophets Of War", à l'épique et superbe "The Ministry Of Lost Souls" sans oublier l'atmosphérique "Repentance" ("VIII. Regret", "IX. Restitution"), quatrième partie de la "The Twelve-step Suite". À noter la présence en invités de Mikael Akerfeldt, Jon Anderson, David Ellefson, Daniel Gildenlow, Steve Hogarth, Chris Jericho, Neal Morse, Joe Satriani, Corey Taylor, Steve Vai et Steven Wilson lors du final parlé du titre. En ajoutant à cela une production beaucoup plus sèche que sur les précédentes réalisations de la paire John Petrucci/Mike Portnoy, "Systematic Chaos", sans être mauvais, est pour moi un album mitigé, brouillon par instant. Un premier faux pas pour Dream Theater qui jusque là ne m'avait habitué qu'à de l'excellence.

















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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 04 décembre 2021, 11:30

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(2009)

"Black Clouds & Silver Linings" est le dixième album studio de Dream Theater. C'est aussi le dernier enregistré avec Mike Portnoy. En effet ce dernier quittera le groupe qu'il a fondé avec John Petrucci et John Myung après la tournée mondiale qui suivra et sera remplacé après un long processus d'auditions par Mike Mangini. Mais pour l'heure, place à cet opus merveilleusement produit par les duettistes Portnoy et Petrucci. Après la semi-déception "Systematic Chaos", la nouvelle livraison du groupe relève le niveau sans pour autant atteindre les sommets atteints par le passé durant la période allant de "Images and Words" à "Octavarium". Toutefois, l'album contient deux immenses titres sur lesquels je reviendrai plus loin. Tout commence avec "A Nightmare to Remember", morceau sombre, puissant, complexe et difficile d'approche. Une entrée en matière déroutante qui pour ma part est assez quelconque. Heureusement, "A Rite Of Passage" est largement plus abordable et remplit à merveille son statut de single. C'est un formidable morceau doté d'une rythmique metal addictive et d'un refrain imparable. Une belle réussite suivie par la touchante ballade "Wither", exercice dans lequel la voix de James LaBrie fait des merveilles. Puis vient, "The Shattered Fortress" ("X. Restraint", "XI. Receive", "XII. Responsible"), cinquième et dernière partie de la "The Twelve-step Suite". En ce qui me concerne, ce titre ressemble plus à un medley rappelant les divers riffs et mélodies des quatre morceaux précédents qu'à une chanson. Indigeste et rébarbative, cette conclusion ratée termine cette œuvre ambitieuse chère à Mike Portnoy. "The Best Of Times" est dédiée à la mémoire du père de Mike Portnoy. C'est le premier sommet de l'album et c'est pour ma part l'une des plus belles chansons du groupe. Une intro mélancolique au piano rejoint bientôt par une guitare acoustique toute en délicatesse puis arrive un tempo enjoué rappelant les grandes heures de Rush. La chant de James LaBrie est entraînant, le refrain magnifique. Une envolée lyrique bouleversante avant une partie toute en douceur et feeling d'un James LaBrie, décidément en grande forme, ouvrant une voie royale à un solo d'anthologie de John Petrucci. Un solo beau à pleurer alliant feeling, technique et mélodie. Un de ces moments de grâce qui vous file la chair de poule et qui me tire les larmes chaque fois que je l'écoute. Après cette décharge émotive, place au second sommet de l'album. "The Count Of Tuscany" vient clôturer, avec maestria et majesté, l'album. Plus long morceau de l'opus, le titre est un des meilleurs épiques du groupe. Une pièce progressive magnifiquement agencée où des mélodies, plus envoûtantes les unes que les autres, s'enchaînent avec fluidité. Des passages rapides font suite à des passages calmes auxquels succède une partie centrale à l'atmosphère floydienne où un John Petrucci en lévitation distille des notes planantes et célestes. Quant au final débutant en acoustique, une fois encore les musiciens ont décidé de jouer la carte de la chair de poule tant cette progression termine en apothéose ce magistral et somptueux morceau. "Black Clouds & Silver Linings" fait partie des albums de Dream Theater que j'écoute le plus souvent, en grande partie grâce à la présence des deux majestueuses chansons que sont "The Best Of Times" et "The Count Of Tuscany" et à l'excellence de "A Rite Of Passage" et "Wither". Il est bien meilleur que son prédécesseur et clôt avec classe la période Mike Portnoy. La suite s'avèrera délicate pour Dream Theater qui n'aura de cesse d'évoluer tout en jetant parfois un œil dans le rétroviseur. Mais ceci est une autre histoire qui sera contée très prochainement.













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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 16 décembre 2021, 15:15

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(2011)

"A Dramatic Turn Of Events" est le onzième album studio du groupe et le premier sans Mike Portnoy. En effet, ce dernier lassé par le rythme albums, tournées et en désaccord avec le reste du groupe sur l'évolution de Dream Theater, a quitté ses compagnons sur une très bonne note avec "Black Clouds & Silver Linings". Depuis la boulimie créatrice et musicale a fait que le phénoménale batteur accompagne régulièrement Neal Morse dans tous ses projets et a formé d'autres groupes majeurs comme Transatlantic, Flying Colors, The Neal Morse Band et Sons of Apollo. Les autres membres de Dream Theater recrutent Mike Mangini (Annihilator, Extreme, Steve Vai, et James LaBrie en solo), batteur irréprochable sur le plan technique mais qui, par son jeu un poil trop clinique et trop "parfait", aura du mal à faire oublier le génie, la fougue, le son, la richesse et la personnalité musicale de Mike Portnoy. Mais faut-il pour autant laisser tomber Dream Theater et s'obstiner à vivre dans le passé ? La réponse est non pour l'amateur du groupe que je suis. Quand au passé, c'est l'option qu'ont pourtant choisi John Petrucci, John Myung, James LaBrie et Jordan Rudess pour leur premier album post Portnoy. Adieu le metal agressif et parfois trash de certaines de leurs dernières compositions. Retour à des chansons progressives et mélodiques, à un son beaucoup plus apaisé. C'est bien simple, Dream Theater n'avait plus sonné comme cela depuis le merveilleux "Images and Words" voire "Octavarium". Dès l'intro de la remarquable "On The Backs Of Angels", on est en territoire connu et cela fait du bien. Dream Theater a décidé de soigner ses mélodies, ses arrangements et ses refrains d'orfèvre. Les somptueuses "This Is The Life", "Bridges In The Sky", "Outcry" et "Breaking All Illusions" (magnifique solo de John Petrucci) confirment la tendance de la plus belle des manières. Les ballades mélancoliques "Far From Heaven" et "Beneath The Surface" viennent compléter le tableau tandis que l'efficace et moderne "Build Me Up, Break Me Down" et la progressive "Lost Not Forgotten" avec son ambiance Lawrence d'Arabie font de "A Dramatic Turn Of Events" l'album le plus cohérent et le plus abouti du groupe depuis "Octavarium". En minimisant la prise de risques, en s'appuyant sur des recettes qui ont fait leurs preuves par le passé, Dream Theater réalise un sans faute pour ce premier opus de l'ère Mangini. À suivre...



















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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 28 décembre 2021, 13:48

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(2013)

Douzième album studio et le second avec Mike Mangini qui participe pour la première fois à l'écriture des morceaux. Ce nouvel opus toujours produit par John Petrucci confirme la tendance du groupe à regarder vers son passé. Concernant la production, elle n'atteint pas l'excellence des précédents disques surtout en ce qui concerne le son de la batterie que je trouve assez plat. Ici, peu de titres extrêmes ou trash mais plutôt une envie de retrouver l'aspect mélodieux et mélodique de leur musique. L'album s'ouvre avec "False Awakening Suite", un instrumental grandiloquent qui déboule sur l'excellente "The Enemy Inside". Les réussies "The Looking Glass", "The Bigger Picture", "Behind the Veil" et "Surrender to Reason" œuvrent dans du progressif pop et mélodique dont le groupe s'est fait une spécialité tout au long de sa carrière. "Enigma Machine" est un second instrumental mais ce dernier peine à convaincre et se révèle au final barbant et poussif. "Along for the Ride" est une belle ballade et fait office de pause avant le bouquet final. Du haut de ses 22 minutes, "Illumination Theory" aurait dû être le morceau de bravoure de l'album, hélas il se révèle au final assez quelconque et ne réussit à toucher au but que par intermittences comme lors du très beau passage symphonique au cœur du titre et dans son final grandiose suivi d'une mélodie au piano très mélancolique. Pas le meilleur épique du groupe, loin de là. En deçà de son prédécesseur, le magnifique "A Dramatic Turn Of Events", cet album éponyme comporte de l'excellent, du très bon et du moins bon. À suivre...



















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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 29 décembre 2021, 11:38

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(2016)

"The astonishing" est le treizième album studio de Dream Theater. Il s'agit d'un opéra-rock réparti sur deux CD, soit trente quatre titres, pour une durée totale de 2h10. L'histoire ainsi que l'intégralité des paroles sont l’œuvre de John Petrucci quant à la musique , elle est signée John Petrucci et Jordan Rudess. Cela serait trop fastidieux de rentrer dans le détail pour retranscrire la richesse, la grandiloquence, la fluidité, l'intelligence, la folie, le risque, la beauté d'un tel projet. Il n'est pas facile d'aborder un tel disque et de s'y plonger dedans pour la première fois. Personnellement, je suis passé par toutes sortes d'étapes émotionnelles depuis sa sortie. Je l'ai découvert, je l'ai rejeté, je mes suis à nouveau laisser tenté, j'ai été séduit puis je m'en suis éloigné par dépit, incompréhension totale. Je n'arrivais pas à adhérer tout entier à cette œuvre dense, ambitieuse et monumentale. Pourtant, tout au fonds de mon esprit sommeillaient un sentiment, une attirance, une impression que je n'avais pas donné toutes ses chances à "The astonishing" et qu'au fonds, je m'étais peut être trompé dans son approche, qu'il me suffisait seulement de ne pas chercher à analyser, à expliquer, à comprendre une telle folie musicale mais seulement ouvrir grand mon cœur, mon esprit et mes oreilles tout simplement. Grand bien me fût, car lorsque j'ai redécouvert cet album, je l'ai enfin apprécié à sa juste valeur. Un grand nombre de chansons mélancoliques soutenues par un piano très présent, peu de démonstration technique et une quantité de mélodies mémorables et émouvantes. Dans la riche et abondante carrière de Dream Theater, "The astonishing" est un album unique qui sonne comme une déclaration d'amour à la musique. Celle qui vous transporte, vous émeut, vous bouscule, vous bouleverse, celle interprétée avec passion et foi par des musiciens qui avant tout autre chose sont des êtres humains avec leurs faiblesses, leurs forces, leurs qualités, leurs défauts, leurs erreurs et leurs réussites. "The astonishing" entre dans la dernière catégorie.





























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Pour mieux appréhender le concept et l'histoire de "The astonishing", voici la liste des personnages principaux et le synopsis publié sur le site officiel du groupe à la sortie de l'album :

Personnages principaux

Gabriel
Arhys, frère de Gabriel, chef de la milice de Ravenskill
Evangeline, femme d'Arhys
Xander, fils d'Arhys
Lord Nafaryus, Empereur du grand Empire du Nord des Amériques
Arabelle, femme de Nafaryus
Daryus, prince-héritier
Faythe, princesse (sœur de Daryus)

Premier acte

L'histoire se déroule en 2285. La région du nord-est des Etats-Unis est devenue une sorte de dictature dirigée par le Grand Empire du Nord des Amériques, avec à sa tête l'Empereur Nafaryus, l'Impératrice Arabelle et leurs deux enfants: le prince héritier Daryus et la princesse Faythe. La musique y est désormais générée par des Nomacs, de petits drones qui produisent de la musique électronique.

Dans le lointain village de Ravenskill, un jeune homme nommé Gabriel possède le don de chanter et de faire de la musique1 ("The Gift of Music"). Il est le frère du commandant de la milice rebelle de Ravenskill: Arhys. Ce dernier a un fils, Xander. Sa femme, Evangeline, est décédée ("A Better Life").

Il arrive aux oreilles de Nafaryus une rumeur selon laquelle Gabriel serait le sauveur du peuple. La famille impériale décide donc de se rendre à Ravenskill afin de le voir en chair et en os ("Lord Nafaryus"). Sur la place du village, Gabriel se produit pour le peuple lorsque la famille impériale se présente. À la demande de Nafaryus, Gabriel continue sa performance, les amenant presque tous à pleurer. Au même moment, Faythe se souvient comment elle avait trouvé un lecteur de musique quand elle était enfant, souvenir qu'elle a gardé secret toute sa vie. Dès l'instant où Gabriel croise le regard de la princesse, tous deux tombent amoureux ("Act of Faythe").

Néanmoins, Nafaryus, bien que brièvement ému par le talent de Gabriel, voit en lui une menace à son règne. Il exige que les villageois lui livrent le jeune homme dans un délais de trois jours, menaçant de détruire Ravenskill si sa demande n'est pas honorée ("Three days"). Arhys cache son frère et refuse de l’abandonner ("Brother, Can You Hear Me?").

De retour au palais, Faythe veut revoir Gabriel. Ayant pris la précaution de se déguiser, elle commence son chemin pour Ravenskill. Mais sa mère veille: Araballe, qui a été mise au courant des intentions de sa fille, ordonne à Daryus de la suivre et de la protéger. Toutefois, Daryus a le sentiment d'avoir toujours été négligé par son père au profit de sa sœur. Il décide donc de se rendre à Ravenskill de son propre chef ("A Life Left Behind").

Une fois arrivée au village, Faythe rencontre Xander, qui lui fait aussitôt confiance et la conduit à son père, Arhys. La princesse le convainc de sa volonté de les aider. Elle parvient ainsi à accéder à la cachette de Gabriel. Après une étreinte langoureuse, la princesse lui confie qu'elle croit pouvoir convaincre son père d'abandonner sa traque ("Ravenskill"). Le musicien lui répond que s'il avait la possibilité de rencontrer l'Empereur à nouveau, il pourrait faire usage de son don dans le but d'influencer et d'inspirer Nafaryus à la restauration de la paix sur Terre ("Chosen").

Mais pendant ce temps, Daryus retrouve la maison d'Arhys et kidnappe Xander. Le ravisseur promet qu'il vivra en sécurité et deviendra riche à la condition qu'Arhys lui amène Gabriel. Par ce chantage, Daryus espère gagner le respect de son père ("A Tempting Offer"). En se souvenant de la promesse qu'il avait faite à Evangeline de protéger leur fils ("The X Aspect"), Arhys est contraint d'accepter ce marché infâme.

La princesse Faythe rentre au palais et apprend que son lecteur de musique a appartenu à son père. Après un temps certain de discussion, celui-ci s'incline finalement devant les supplications de sa fille ("A New Begining") et accepte de rencontrer Gabriel dans un amphithéâtre abandonné appelé Heaven's Cove ("The Road to Revolution").

Second acte

Arhys informe Daryus que Gabriel sera à Heaven's Cove cette nuit ("Moment of Betrayal"). Alors que l'heure de la rencontre approche ("Heaven's Cove"), Faythe décide de se servir de son pouvoir lié à son statut impérial pour transformer le monde pour de bon ("Begin Again").

Dans l'amphithéâtre, Arhys change d'avis quant au marché passé avec Daryus. Lorsque ce dernier paraît, ils engagent un combat. Daryus maîtrise Arhys puis le tue ("The Path That Divides"), sans savoir que Xander les avait suivis et avait assisté à l'ensemble de la scène. Comme il courait en direction du cadavre de son père, Daryus vit une silhouette qui s'approchait de lui. Pensant à tort qu'il s'agit de Gabriel, le prince tente de tuer l'individu, en réalisant trop tard qu'il s'agissait de Faythe ("The Walking Shadow").

En arrivant sur les lieux, Gabriel voit son frère mort et Faythe agonisante. Couvrant les oreilles de Xander, il déchaîne un cri qui faisant devenir Daryus sourd. Ce cri est entendu par Nafaryus, Arabelle, et toute la ville ("My Last Farewell").

L'Empereur et l'Impératrice arrivent à leur tour et supplient Gabriel d'utiliser son don musical pour sauver la princesse ("Losing Faythe"), mais le jeune homme est totalement incapable de chanter après avoir crié si fort ("Whispers on the Wind"). Les habitants, attirés par le raffut, arrivent et commencent à chanter, donnant ainsi de l’espoir à Gabriel. Puisant dans ses ressources les plus profondes, il trouve la capacité à chanter et ramène Faythe à la vie ("Hymn of a Thousand Voices").

Admiratif du miracle qui vient de se produire, Nafaryus décide de mettre fin au conflit avec Gabriel et désactive les NOMACS. Daryus est pardonné de ses fautes, Faythe et Gabriel fondent avec Xander une nouvelle famille ("Our New World"). Quant à l'Empereur, il décide de gouverner de manière juste et bonne, dans ce nouveau monde où la musique est à nouveau appréciée ("Astonishing").
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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 30 décembre 2021, 11:10

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(2019)

Trois ans après l'expérience "The astonishing" déboule le quatorzième effort studio du groupe originaire de Long Island (New York). Intitulé "Distance Over Time", ce nouvel album à la pochette symbolique est une petite révolution dans l'univers de Dream Theater. En effet, il y avait bien longtemps que le groupe n'avait pas proposé un disque aussi court. Il faut remonter à "Images and Words" (1992) pour retrouver une durée avoisinant les cinquante sept minutes. Retour donc à un format plus concis faisant la part belle à des compositions dégraissées de toute velléité démonstrative. Ce qui ne veut pas dire que la technique a disparu du vocabulaire musical de nos virtuoses mais elle est moins envahissante, moins étalée qu'à l'accoutumée. Retour aussi à un son de guitare plus puissant, plus agressif et à des riffs incisifs. Et l'on retrouve ces mélodies imparables au service de titres variés mettant à l'honneur les influences marquantes de John Petrucci, James LaBrie, Jordan Rudess, John Myung et Mike Mangini. Influences parmi lesquelles trônent en maître Rush comme en témoigne l'excellente "S2N" dans laquelle la basse de John Myung impressionne. Les impeccables "Untethered Angel", "Paralized", "Fall into the Light", "Barstool Warrior" et "At Wit's End" œuvrent dans le metal progressif aux arrangements riches en mélodies accrocheuses tandis que la sombre et inquiétante "Room 137" sonne néo metal. La superbe "Out of Reach" figure parmi les plus belles ballades écrites par le groupe. "Pale Blue Dot" est un peu plus confuse et peut être considérée comme la plus faible du lot mais heureusement le groupe a eu la géniale idée d'ajouter un titre bonus, la réjouissante et surprenante "Viper King" au tempo très Deep Purple ou Whitesnake. En revenant à un format plus accessible et plus direct, les talentueux musiciens de Dream Theater prouvent qu'ils peuvent encore écrire de la musique simplifiée, sans pour autant renier leurs fondamentaux. Certes, il n'y a rien de révolutionnaire dans cette démarche et l'on voyage toujours en territoire connu. "Distance Over Time" est un album de plus mais il a fière allure et s'écoute sans déplaisir.





















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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 27 janvier 2022, 09:55

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(2021)

Quinzième album du groupe, "A View From The Top Of The World" avec sa magnifique pochette représentant la montagne du Kjerag en Norvège et son rocher coincé au centre, renoue avec la complexité et la richesse instrumentale du combo. Et cela se ressent rien qu'à la lecture de la durée des morceaux. Soixante-dix minutes de musique pour seulement sept titres, cela nous annonce de belles heures de mélodies, riffs, breaks et soli en tout genre. Le groupe, en manque de tournée et confiné, a laissé libre court à sa folie créatrice et s'en ait donné à cœur joie. Après un très bon "Distance Over Time" plus concis, plus direct, les membres de Dream Theater ont décidé d'offrir à leurs fans un album de metal progressif dévastateur et titanesque. Merveilleusement produit, cet opus est le reflet d'une cohésion musicale imparable au sein du groupe. Cela nécessite de nombreuses écoutes attentives pour arriver à s'imprégner de tant de richesses mélodiques et techniques. Les extraoridinaires "The Alien", "Answering The Call", "Invisible Monster", "Sleeping Giant" et "Awaken The Master" n'ont pas fini d'étourdir et émerveiller l'auditeur admiratif et conquis. La pépite "Transcending Time" respirant un doux parfum de Rush est une bouffée d'oxygène au milieu de ce déferlement époustouflant, parfois épuisant, de virtuosité. Seule "A View From The Top Of The World", longue pièce épique de plus de vingt minutes déçoit quelque peu et n'atteint pas le niveau de certains grands morceaux de bravoure du groupe comme les somptueux "A Change of Season", "Octavarium" ou bien encore "The Count Of Tuscany". Malgré cette légère déception en fin de parcours, la dernière livraison studio de Dream Theater remplit haut la main le cahier des charges et a de quoi largement éblouir l'auditeur addict de ce merveilleux Théâtre du Rêve.















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Re: Dream Theater

Message par gato13 » 27 janvier 2022, 13:39

Voici l'heure du classement de mes albums préférés et des chansons que je limite au nombre de trente. Choix difficile et qui peut varier selon les humeurs mais il est indéniable que certaines œuvres et compositions du groupe figureront toujours au sommet de mon panthéon affectif...

ALBUMS

1 - Octavarium (2005)
2 - Falling into Infinity (1997)
3 - Metropolis Pt. 2: Scenes from a Memory (1999)
4 - Images and Words (1992)
5 - Train of Thought (2003)
6 - A Dramatic Turn of Events (2011)
7 - Awake (1994)
8 - Black Clouds & Silver Linings (2009)
9 - Dream Theater (2013)
10 - Six Degrees of Inner Turbulence (2002)
11 - A View from the Top of the World (2021)
12 - Distance over Time (2019)
13 - The Astonishing (2016)
14 - Systematic Chaos (2007)
15 - When Dream and Day Unite (1989)

CHANSONS

1 - Space-Dye Vest
2 - In the Name of God
3 - The Best of Times
4 - Octavarium
5 - The Count of Tuscany
6 - Learning to Live
7 - Scene Eight: The Spirit Carries On
8 - Scene Nine: Finally Free
9 - Scene Six: Home
10 - Lines in the Sand
11 - Trial of Tears
12 - Metropolis Part 1: The Miracle and the Sleeper
13 - Stream of Consciousness
14 - Bridges in the Sky
15 - Breaking All Illusions
16 - The Bigger Picture
17 - Sacrificed Sons
18 - Hollow Years
19 - Panic Attack
20 - Never Enough
21 - A Rite of Passage
22 - On the Backs of Angels
23 - This Is the Life
24 - Surrender to Reason
25 - At Wit's End
26 - Invisible Monster
27 - The Enemy Inside
28 - Forsaken
29 - Endless Sacrifice
30 - Lifting Shadows Off a Dream

8-)
The angels in this world are not in the walls of churches
The angels in this world are not rendered in bronze or stone
The heroes in this world, working while we’re all sleeping

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