Iron Maiden

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Le Nobre
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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 24 novembre 2020, 11:37

Mon numéro deux... découvert dans Wango Tango en avant première grâce à mon ami Zégut. Inoubliable !
Un feu d'artifice de mélodies et de guitares au pays de Blade Runner.

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gato13
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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 24 novembre 2020, 11:44

Le Nobre a écrit :
24 novembre 2020, 11:37
Mon numéro deux... découvert dans Wango Tango en avant première grâce à mon ami Zégut. Inoubliable !
Un feu d'artifice de mélodies et de guitares au pays de Blade Runner.
La tournée fut exceptionnelle avec un show futuriste extraordinaire. J'étais le 8 décembre 1986 au Zénith de Montpellier, mémorable !

;)
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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 24 novembre 2020, 14:41

Tournée hélas jamais filmée, au grand dam de Steve Harris aujourd'hui...
Bruce était à la peine ceci dit à l'époque. Fatigué vocalement par les incessants tours du monde...
Il est du reste en retrait sur cet album, car comme chacun sait il aurait souhaité un virage en partie acoustique,
estimant qu'avec Powerslave ils avaient atteint leur objectif musical et pouvaient maintenant tout s'autoriser.
Refus de Steve Harris, grand chambellan de la maison Maiden. Et aucune chanson signée Bruce sur Somewhere In Time...

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Re: Iron Maiden

Message par Nonotofu » 24 novembre 2020, 21:05

J'en profite pour vous remercier pour cette story et vos échanges hyper intéressants.

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gato13
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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 24 novembre 2020, 22:21

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(1988)

Deux ans après l'innovateur et exceptionnel "Somewhere in Time" sort ce "Seventh Son of a Seventh Son". Septième album du groupe, il confirme le virage amorcé sur le précédent et explore encore plus la facette progressive d'Iron Maiden. À nouveau superbement produit par Martin Birch et magnifiquement illustré par Derek Riggs, le disque comporte trois titres signés Steve Harris, un titre écrit par la paire Smith/Dickinson, un autre Harris/Murray, un autre Harris/Dickinson et deux autres co-signés Smith/Harris/Dickinson. C'est l'album le plus varié en terme d'écriture, celui où les musiciens collaborent le plus entre eux. Et le résultat s'en ressent. Tout démarre par un petit préambule acoustique où vient se poser la voix de Dickinson puis les synthés font leur entrée et signent une intro majestueuse avant que les guitares ne se déchaînent. "Moonchild" est un titre d'ouverture flamboyant au refrain superbe. D'emblée la barre est très haute. "Infinite Dreams" est résolument progressive. Alternance de couplets calmes avec des refrains puissants et mélodiques merveilleusement chantés par Bruce Dickinson. Le cri qui annonce la fabuleuse partie solo de ce titre est sidérant. Dave Murray et Adrian Smith sont éblouissants tandis que la section rythmique Steve Harris/Nicko McBrain est tout simplement royale. "Can I Play with Madness" est le tube efficace, direct. Son refrain mélodique fait des étincelles. "The Evil that Men Do", véritable morceau de bravoure porté par un refrain exemplaire, est le grand classique de l'album. Une fois encore, Adrian Smith fait étalage de sa science infuse du solo millimétré tandis que Bruce Dickinson éclabousse de toute sa classe ce merveilleux morceau. Et que dire de la chanson, du tour de force qui va suivre. "Seventh Son Of A Seventh Son" est le grand morceau épique, lyrique et progressif qu'affectionne le groupe. Steve Harris se surpasse avec cette chanson alambiquée et majestueuse. Les synthés sonnent comme des orgues et des chœurs d'église. Le rythme puissant est saccadé avant que les refrains grandioses ne vous prennent à la gorge, noué devant tant de splendeur vocale. Soudain, le silence se fait, Bruce Dickinson déclame quelques phrases et une ambiance mystique s'installe. Une atmosphère quasi religieuse, un crescendo ponctué de brefs accords et de nappes de synthés sublimes qui mènent à l'apothéose durant lequel Adrian Smith, Dave Muray, Steve Harris et Nicko McBrain délivrent un final instrumental d'anthologie. Après un monument pareil, "The Prophecy" fait pâle figure et se révèle être le titre le moins intéressant de l'album. "The Clairvoyant" remet les pendules à l'heure au triple galop avec un refrain fédérateur à hurler de plaisir. Morceau réellement passionnant. La superbe "Only The Good Die Young" conclut dignement l'album et se referme sur le thème acoustique du début. Inspiré, ambitieux, progressif et majestueux, "Seventh Son Of A Seventh Son" est le cinquième chef d’œuvre consécutif du groupe. Il marque malheureusement la fin d'un cycle car à l'issue de la grandiose tournée qui suivit, Adrian Smith décida de quitter le groupe. Son départ aura d'énormes conséquences sur la qualité des futurs albums. À suivre...

















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Modifié en dernier par gato13 le 30 novembre 2020, 11:25, modifié 5 fois.
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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 24 novembre 2020, 23:12

Le dernier grand album de Maiden. La deuxième partie instrumentale de Seventh Son Of A Seventh Son est une sorte d'accomplissement, de fin de cycle, empilant tout ce que Maiden a appris depuis ses débuts.
On ne cite que peu The Prophecy, The Clairvoyant et Only The Good Young qui clôturent en beauté cette oeuvre magistrale, on a tort car dans la décennie à venir, Maiden aurait mendié pour retrouver cette excellence-là...
Adrian Smith allait donc s'en aller, et avec lui l'arme secrète du groupe. Jusqu'en 2000...

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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 26 novembre 2020, 16:31

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(1990)

Après avoir sorti cinq albums historiques, Iron Maiden est au sommet aussi bien artistique que critique et publique. Au sortir de la fabuleuse tournée qui suivit "Seventh Son Of A Seventh Son" et immortalisée dans le sublime DVD "Maiden England", Adrian Smith, en désaccord avec l'orientation musicale souhaitée par Steve Harris, décide de quitter le groupe. Smith souhaitant continuer sur la voie progressive et mélodique des derniers albums et Harris souhaitant revenir à un style beaucoup plus direct et dépouillé, le divorce ne pouvait qu'être inéluctable. Cette décision allait avoir des répercussions pour le moins regrettables. Janick Gers (Gillan, Bruce Dickinson, Fish...) rejoint le groupe. Et le moins que l'on puisse dire c'est que son style est radicalement opposé à celui d'Adrian Smith. Soliste privilégiant l'abondance de notes, la rudesse de jeu au détriment des mélodies, le guitariste n'en est pas moins un bon compositeur mais il faudra pour s'en rendre compte attendre les années 2000. Pour l'heure place à ce "No Prayer for the Dying", huitième album studio, toujours produit par Martin Birch et illustré par Derek Riggs. N'ayons pas peur de l'avouer, ce nouveau disque est une cruelle déception. À commencer par la production désastreuse. Quelle mouche a piqué Martin Birch et Steve Harris pour oser sortir un album avec un son aussi nul ? Même Derek Riggs est peu inspiré en signant son illustration la plus moche. Les affaires s'annoncent mal et cela ne va pas s'améliorer à l'écoute des dix titres qui vont du tout juste bon, au moyen jusqu'au mauvais. Le chant de Dickinson se fait plus agressif sur la plupart des morceaux. Que retenir ? "Tailgunner", "Public Enema Number One", "Fates Warning", "Bring Your Daugther...To The Slaughter" et "Mother Russia" sont correctes mais pas impérissables. "Holy Smoke", "No Prayer For The Dying", "Run Silent Run Deep", "Hooks In You" sont moyennes tandis que "The Assassin" est immonde. La paire Dave Murray et Janick Gers a beaucoup de peine à faire oublier l'association Murray/Smith et les solos déployés tout au long du disque sont peu inspirés. Dur constat mais il faut se rendre à l'évidence, "No Prayer for the Dying" est le premier faux pas du groupe et annonce une traversée du désert qui allait durer pendant toute la décennie quatre-vingt-dix avec cependant un léger sursaut sur l'album suivant.





















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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 27 novembre 2020, 09:43

C'est pour moi un millésime assez paradoxal que ce No Prayer For The Dying. Tout ce que tu en dis est on ne peut plus justifié, pourtant il célébrait les dix ans de Maiden, avec la sortie en parallèle de tous les singles du groupe, et de leurs précieuses b-sides, sous la bannière "The First Ten Years". Il régnait donc une atmosphère de célébration qui fait qu'à l'époque j'ai tout simplement pris cet album pour ce qu'il était, un retour aux premières heures d'Iron Maiden, avec la résurrection du Eddie éventreur des rues mal famées de Londres, avec cette musique à nouveau réduite à l'écorce, cette production roots, l'album ayant été enregistré avec un studio mobile dans la grange de Steve Harris ! Nous voilà revenus aux ambiances à la Killers avec cet Assassin, peut-être immonde, mais qui moi m'a bien fait marrer. ;) En fait, ce qui m'a plu je pense c'est l'énergie juvénile dont fait preuve le quintette sur ce disque, la voix pleinement retrouvée de Bruce, capable à nouveau d'agresser mais aussi d'aller chercher des notes qui se refusaient de plus en plus à lui. Je crois qu'il avait parlé de cours de chant ou de respiration pour expliquer sa nouvelle maîtrise de sa chose vocale.
C'est donc un drôle de Frankenstein que cet album-là, il décape sans fioritures, et Janick Gers échappe pour cette fois aux radars, s'insérant totalement dans la démarche souhaitée par Steve Harris. La médiocrité, déjà criante, de ses soli, met en lumière l'excellence de ceux de Dave Murray, qui donne encore le change sur un Mother Russia ou le très bon Run Silent Run Deep, initialement travaillé à l'époque de Powerslave. On y retrouve d'ailleurs cette ambiance pyramidale... Mais il faut aussi se rendre à l'évidence, No Prayer For The Dying est aussi l'arbre qui cache la forêt. Pour cette fois on fait la fête avec Maiden, mais par la suite, on ne va plus rigoler du tout. Si l'on examine à la loupe chaque chanson, on sait déjà que Steve Harris entre en phase de stagnation totale... Je te laisse en venir à Fear Of The Dark qui va en effet rassurer sur certains points mais confirmer les intuitions sur beaucoup d'autres...

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Re: Iron Maiden

Message par gato13 » 27 novembre 2020, 15:38

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(1992)

Après la déception provoquée par l'insipide "No Prayer for the Dying", Iron Maiden était attendu au tournant. "Fear of the Dark", neuvième album du groupe, marque la fin de la collaboration avec le grand producteur Martin Birch. Le son, sans atteindre la beauté des albums mythiques, est bien meilleur que sur le précédent opus. C'est déjà un bon point. Autre particularité de ce "Fear of the Dark", l'illustration réussie est l’œuvre de Melvyn Grant qui succède ainsi à Derek Riggs après la déconvenue de la pochette ratée de "No Prayer for the Dying". Les crédits des compositions sont partagés : Steve Harris en signe cinq en solo et deux avec Janick Gers. Le duo Bruce Dickinson/Janick Gers est à l'origine de trois titres et les deux titres restants sont signés par la paire Dickinson/Murray. La rageuse "Be Quick or Be Dead" lance les hostilités avec force et envie. Envie d'en découdre et de remettre les pendules à l'heure. Entrée en matière redoutable, le groupe est en place. "From Here to Eternity", titre assez rock est somme toute très quelconque. Place à la grande réussite de l'album, la progressive "Afraid to Shoot Strangers". Un tempo mélancolique, un Bruce Dickinson poignant et une superbe partie instrumentale. Un morceau souvent oublié mais à réhabiliter. S'ensuit une autre belle réussite, l'originale, puissante et inquiétante "Fear Is the Key" sur une ligne mélodique orientale. Bruce Dickinson est époustouflant sur ce titre et le pont acoustique fait son plus bel effet. "Childhood's End" est franchement dispensable et s'avère ennuyeuse. La ballade "Wasting Love" comme son titre l'indique est une chanson d'amour fort réussie. "The Fugitive", "Chains of Misery" se laissent écouter sans pour autant être transcendantes. "The Apparition" est un désastre. "Judas Be My Guide" est du Maiden pur jus, concis, efficace, refrain imparable et solo estampillé Dave Murray absolument remarquable. "Weekend Warrior" est un titre foncièrement rock qui sonne comme du AC/DC sur les couplets avant d'être porté par un refrain mélodique. Des ambiances diverses traversent ce morceau et sa partie instrumentale est admirable. "Fear of the Dark" est l'hymne absolu où l'on retrouve enfin un Steve Harris des grands jours, inspiré et fédérateur. Rythme effréné magique, refrain magistral et solos éblouissants de la paire Murray/Gers. Un nouveau classique du groupe qui est devenu depuis un indescriptible moment d'intense communion lorsqu'il est joué sur scène. Sans atteindre les sommets auxquels nous avait habitué le groupe dans les années quatre-vingt, "Fear of the Dark" redresse la barre après le catastrophique "No Prayer for the Dying". Il y a de l'excellence, un nouvel hymne et aussi des faiblesses flagrantes. On note un Steve Harris un peu essoufflé et en panne d'inspiration sur certains titres. Mis à part le morceau titre et "Afraid to Shoot Strangers", certaines de ses chansons se révèlent poussives ou mauvaises. Janick Gers s'affirme et certaines de ses compositions sont parmi les meilleurs de l'album. Dave Murray signe quelques solos éblouissants. Bruce Dickinson fait oublier sa prestation très mitigée du précédent opus. Cela ne l'empêchera pas pour autant de quitter le groupe à l'issu d'un concert très spécial. Avec le magicien de l'horreur Simon Drake, Iron Maiden donna une performance mémorable où le vocaliste se verra enfermé dans une Vierge de Fer avant d'être décapité par Eddie en personne. Quel sens de l'humour ces anglais...

























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Re: Iron Maiden

Message par Le Nobre » 27 novembre 2020, 20:26

Je trouve le son de batterie, dont Steve Harris se disait très satisfait à l'époque, assez curieux. Sinon Be Quick Or Be Dead est une tuerie, rien à dire, et prouve que, s'il salope toutes les parties d'Adrian Smith sur scène et gaspille allègrement les notes au lieu de les économiser, Janick Gers sait composer de beaux brûlots ! Man On The Edge le confirmera sur l'album suivant.
Fear Is The Key, très Rainbow, très Blackmore, son influence principale, surprend très agréablement, notamment sa partie centrale, totalement inattendue. Je retiens moi aussi Afraid To Shoot Strangers, un des meilleurs titres de Steve Harris, et Fear Of The Dark qui si l'on y songe répète assez Mother Russia, pourtant c'est elle que tout le monde a retenu. Magie de la musique. Dans le détail, From Here To Eternity est pas mal, Childhood's End aussi, Wasting Love m'ennuie, j'aime bien The Fugitive (qui est la suite logique de The Assassin !!! Mais oui ;) ), Judas My Guide ressemble à une face b, Chains Of Misery je dis non, The Apparition j'aime assez l'idée mais elle est trop répétitive, et Weekend Warrior ressemble à du Dickinson solo.
Un album varié et inégal donc, avant le grand saut dans l'inconnue...

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